Il y a parfois des ouvrages qui vous cueillent par surprise quand vous ne vous y attendiez pas.

Le roman de Seanan McGuire en fait partie. Avec lui, vous allez pénétrer dans un univers à la fois lugubre et lumineux, plein d’espoir et d’amertume, de magie et d’un trop plein de réalité…

Là, dans cet institut replié sur lui-même, s’abritent des adolescents échappés des mondes cachés. Qui de Féérie, qui des Limbes proches d’un film d’horreur, qui d’un univers de sucre et de courses, qui du royaume de l’immobilité et des morts… Chacun y avait trouvé sa place, parfaite, correspondant à ses désirs les plus secrets malgré l’intensité, parfois horrible, de ce qu’il a pu y vivre. Mais tous en ont été mis à la porte, pour diverses raisons.

Et dans notre monde trop cartésien, impossible de faire comprendre à leurs parents que leurs souvenirs ne sont pas des délires… L’institut leur sert alors d’échappatoire, seul endroit où ils peuvent être les lambeaux d’eux-mêmes.

Dans un récit court (il s’agit d’une novella), nous voilà embarqués aux côtés de ces jeunes. Attention, ce n’est pas un livre à mettre entre les mains des trop jeunes lecteurs, car l’ambiance y est vite macabre (on rencontre très rapidement des cadavres aux membres tranchés).

Mais quel humour, quelle maîtrise du récit, quel univers de fantasy parfaitement contrôlé et totalement anarchique à la fois. Et puis, ce récit est aussi terriblement dans l’actualité, puisqu’on y parle d’identité trans également (certaines fées n’aiment pas trop les garçons qui se cachent dans des corps de filles, apparemment).

Bref, je me suis régalée. C’est une trilogie, et je ne peux que vous inviter à la découvrir à votre tour. Elle se lit (trop) vite, la traduction est efficace, les personnages sont attachants et l’univers est riche. Que vouloir de plus ?

Dans un univers qui ressemble au nôtre, la nature a repris ses droits, et même bien plus. Les hommes sont obligés de se cloitrés derrière des villes aux murs hauts et épais et surtout, de gommer toute couleur. En effet, le moindre petit bout de vert, de jaune, de bleu peut attirer les animaux géants et signifier une mort horrible. Au fil des générations, la couleur a été annihilée du génome humain et tous naissent gris. Tous ? Non, une jeune fille aux yeux vairons voit le jour et est alors considérée comme un monstre. Mais ne serait-ce pas cette différence qui attire le jeune Zet, intrigué ?
Lorenzo de Felici nous offre ici un récit complet époustouflant : une histoire menée de main de maître et des dessins jouant sur les nuances. Toutes les pages fourmillent de mille détails et pourtant sont très facile à lire. Les idées véhiculées peuvent parler à tous, mais la violence de certaines planches peuvent rebuter les âmes sensibles.

Film extrêmement intéressant sur ce scandale réel ; une journaliste hyper courageuse ; de bons acteurs pour relater ce drame des algues vertes.

Un récit magnifique et poignant. L'amour et l'attention réciproques d'UBAC et de son maitre, de la compagne de ce dernier et des deux autres compagnons à quatre pattes.

Patricia Highsmith est scénariste dans un magazine de comics, travail qu’elle exècre. Elle s’entend mal avec tout le monde (à part son chat) qui est choqué par ses manières et sa façon de vivre. En elle bouillonne des sentiments forts et contradictoires qui la pousseront à écrire des romans lui ressemblant, quitte à devoir se battre pour les voir publier.
Ce roman graphique n’est pas seulement l’histoire des coulisses d’un classique de la littérature queer, mais celle d’une artiste qui avait de nombreux défauts. Il illustre ce que c’était d’écrire des comics dans les années 1950, ce que cela signifie d’être écrivain, à n’importe quelle époque, et de lutter pour trouver sa voix.
Les autrices font de Patricia Highsmith une icône queer involontaire et une figure dont l’héritage controversé a été scellé par ses idées problématiques. La vie de Patricia Highsmith était à l’image de son art : aussi dévastatrice que les intrigues pleines de rebondissements qui lui ont apporté la célébrité et la fortune.

Papa Grenouille explique à son fils combien il est important d'être musclé et fort pour survivre dans la jungle. Aguerrie, Petite Grenouille part avec témérité à l'aventure, défiant sur son passage quelques ennemis. Mais sa rencontre avec Crocodile remet les enseignements de son papa en question. Cet album aborde avec humour les questions de la masculinité et de la transmission père/fils. Une lecture qui tord le cou aux clichés !

Pierre Jolivet nous propose ici une adaptation singulière de la BD "Algues vertes, l'histoire interdite". Il ajoute à l'enquête menée par Inès Leraud une nouvelle touche d'humanité en ajoutant le personnage de la journaliste elle-même, interprété par Céline Sallette. S'ajoute donc au scandale révélé et au cynisme de l'agro-industrie et des hommes politiques breton, le courage et la pugnacité de cette lanceuse d'alerte. On comprend mieux comment elle a vécu au quotidien ce reportage au long cours. Un film qui fait réfléchir aux paysages que l'on souhaite laisser aux plus jeunes, aux conséquences de notre économie ultra libérale et à notre façon de consommer.

L'inspecteur Peluche n'en est pas à sa première enquête. Il roulé sa bosse dans les bas-fonds de la ville des doudous, où les pingouins savants fous inventent de nouvelles boissons trop sucrées ou des sucettes qui rendent accros. Mais malgré tout, il arrive toujours à trouvé le coupable ou la solution au problème et ramener la paix au pays des peluches.
Une BD aux traits tous ronds et au couleurs pastel qui plairont au jeune public. Les enquêtes, courtes mais bien menées, dévoilent au fur et à mesure comment vivent les doudous lorsqu'ils ne font pas de câlins aux enfants. Une lecture qui peut se faire seul pour les bons petits lecteurs, ou avec l'aide des parents qui trouveront également leur intérêt dans cette petite BD est truffée de référence au roman noir !

J'adore cette série, elle est palpitante. Les personnages sont réalistes, et on apprend en même temps sur la vie de personnalités historiques. Ils sont faciles à lire et quand on a commencé on ne les lâche plus !